Qui est concerné par une rhinoplastie secondaire ?
La rhinoplastie est une chirurgie du nez minutieuse et complexe, dont il est difficile d’anticiper les résultats définitifs. En effet, le nez est une structure qui évolue, et il arrive que l’effet obtenu après le geste diffère un petit peu du résultat attendu. Lorsque c’est le cas, il peut être envisagé de recourir à une seconde opération : la rhinoplastie secondaire.
Qu’est-ce qu’une rhinoplastie secondaire ?
La rhinoplastie secondaire est une intervention de chirurgie esthétique qui permet de corriger des anomalies ou défauts résultant d’une première chirurgie du nez (rhinoplastie primaire). Son objectif diffère selon le trouble à corriger.
On distingue deux grandes catégories de chirurgie secondaire du nez :
La rhinoplastie secondaire de réduction, qui permet de retirer du tissu restant, réduire une pointe trop longue, corriger des narines trop ouvertes, un épatement du nez ou une bosse persistante malgré la première chirurgie du nez…
La rhinoplastie secondaire d’augmentation, qui permet de combler des volumes absents, corriger un nez trop étroit ou trop creusé, rétablir une pointe du nez trop pincée, traiter une asymétrie, une rétraction des ailes narinaires ou encore un bec de Corbin… Selon l’anomalie présente, il est possible de recourir à la rhinoplastie médicale d’augmentation, par injection de produit de comblement (notamment pour corriger un volume manquant).
Quelle différence entre une rhinoplastie primaire et une rhinoplastie secondaire ?
La rhinoplastie primaire désigne la première chirurgie du nez réalisée pour traiter un trouble esthétique ou fonctionnel sur le nez.
La rhinoplastie secondaire consiste, quant à elle, à rectifier les résultats obtenus après la première rhinoplastie ce qui va rétablir l’harmonie de tout le visage au cours d’une seconde intervention de chirurgie esthétique, à distance de la première.
Cette seconde chirurgie du nez ne peut être proposée trop tôt après la première rhinoplastie. Il faudra attendre un délai d’environ un an. Certains défauts minimes apparaissent 6 mois après la première intervention, mais ils nécessitent seulement une retouche au cours d’une intervention plus simple et plus rapide.
La rhinoplastie secondaire est une intervention complexe qui doit s’adapter au précédent geste opératoire. Pour le chirurgien, cela peut impliquer de réaliser la chirurgie en s’adaptant au fur et à mesure de son avancée, selon les découvertes et événements qui surviennent. Pour la personne qui bénéficie du geste, il peut être compliqué d’accepter une seconde chirurgie face à une déception liée à la première.
Pourquoi avoir recours à une rhinoplastie secondaire ?
Le recours à la rhinoplastie secondaire est envisagé lorsque le patient n’est pas satisfait du résultat obtenu après la première rhinoplastie. Il peut s’agir d’une erreur de compréhension mutuelle sur les attentes liées à cette chirurgie, une erreur du chirurgien durant la rhinoplastie primaire, des complications pendant la cicatrisation (os cassé, fibrose, troubles respiratoires…), ou une simple optimisation des résultats de la première intervention.
La rhinoplastie secondaire offre généralement de très bons résultats et supprime les défauts persistants. Le résultat définitif se rapproche fortement du résultat envisagé durant le projet initial des patients. Cependant, il faut attendre environ un an pour l’obtenir, car le nez va prendre sa forme définitive après la résorption de l’œdème.
Quels sont les risques d’une rhinoplastie secondaire ?
Les résultats sont généralement bons, mais toute opération chirurgicale comporte des risques.
Ainsi, certains éléments peuvent interférer avec les effets esthétiques obtenus, comme :
- la consommation tabagique qui peut entraver la cicatrisation
- le recours aux injections d’acide hyaluronique ou de corticoïdes (il faut impérativement prévenir votre chirurgien)
Par ailleurs, les effets secondaires liés à la rhinoplastie primaire (gêne respiratoire, œdème) surviennent également après la rhinoplastie secondaire et peuvent être plus longs, car le nez est plus sensible.
Enfin, il existe un risque de souffrance cutanée et d’imperfection de cicatrices si la peau a été très manipulée ou si le praticien a dû repasser plusieurs fois au même endroit.